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Le Népal… les mots sont trop faibles…

Posted by on 02/05/2015

Melamchi gaon school, une attente longue…

8 mai 2015 – les secours atteignent les vallées, doucement, très doucement, voies de communication coupées, encombrement des routes, chemins et sentiers effondrés empêchant l’accessibilité… Les contacts avec Melamchi gaon school ( ou j’ai donné des cours de français en 2011) n’atteigne personne… Difficile de connaitre la situation là-bas, à moins que…. Hier un entrefilet sur une page de recherches et d’assistance, l’école serait effondré, pas de mort à déplorer, des besoins en couverture et autres…. mais l’information doit être confirmée, tant de choses circulent…. De l’espoir pour eux aussi….

Ecole de Melamchigaon, Helambu

Découvrons une école népalaise…

La tristesse s’alourdit, avec la disparition « complète » du village de Langtang

5 mai 2015 – La nouvelle, refusée, est terrible… Le village de Langtang a disparu, enseveli des mètres et des tonnes de glace, de neige, de roches, et de terres… Meurtrière avalanche parti des sommets de Langtang peak et Langtang Lirung, la montagne s’est déversée sur ce pauvre village ensevelissant habitants du village et trekkeurs…. ( on parle de près de 250 à 300 personnes)….

Comment ne pas penser ,dès lors, à Chonten et Karma son mari, des gens merveilleux  qui m’ont accueilli avec mes petits groupes au long de ces années … Leur gentillesse, leur amitié et leur sensibilité, comment ne pas penser, à presque tous les novembre, aux larmes qui chatouillaient nos joues réciproques lorsque d’un signe de la main, nous nous quittions du regard lors de nos séparations « …arco bharsa… » ( à l’an prochain) leur disais-je, en répondant à leur propre émotion…

Il n’y aura pas d’autres retrouvailles Chonten…, tu ne m’inviteras plus dans ta cuisine à gouter un lemon tea ou un tibetan tea, que tu me préparais avec toute ta gentillesse, et Karma ne me serrera plus contre son coeur en me glissant « my friend »…  En vous perdant, je perds des exemples de simplicité et de gentillesse que j’avais le plaisir de faire apprécier par quiconque venait avec moi…

Je retournerais au Langtang et lorsque je passerais près de ce qui fût l’emplacement de votre maison, je déposerais l’une de nos photos…, je sais que les larmes couleront…

Pheri bethaula…

les "darchok" volent au vent à Langtang

… peu à peu, je me laisse prendre… le « darchok » emmène aussi mes prières…

Langtang enseveli...

Langtang enseveli…

Entre ces 2 photos 2 ans et qqs mois…

2 mai 2015 – Le village de Ripche est situé dans une vallée appelée Tsum Valley, affluente de la vallée du Manaslu, parcouru en reconnaissance, à l’hiver 2012 …

Hier…

village de Ripche, dans la Tsum Valley, en décembre 2012

village de Ripche, dans la Tsum Valley, en décembre 2012

Aujourd’hui…

 

 

 

survolé en hélico par le moine Tenzin dorje, il y a qqs jours...

survolé en hélico par le moine Tenzin dorje, il y a qqs jours… 

Ces autres photos d’un village de montagne, et non de la vallée de Kathmandou, sont un exemple des tristesses à venir pour les prochaines semaines…. Accessible au bout de 6 jours de marche du bout de l’itinéraire routier, lui-même coupé en de maints endroits, interdisant pour l’instant l’accès avant la ville, durement touché de Gorkha, elle-même aujourd’hui à plus de 10 heures  ( habituellement 5h!) de Katmandou, on peut déjà avoir une idée, toute relative, de l’ampleur de la catastrophe pour certaines zones de montagne…, que vivent actuellement nombre de népalais !…

Loin de moi, l’idée de faire du « sensationnel« , ces informations vous pourriez les retrouver largement relayées dans les médias et réseaux sociaux avec les réactions qui vont avec… Humaines, parfois révoltantes, souvent tristes et heureusement aussi très souvent pleines d’espoir…  Cet article s’adresse aux lecteurs du site de REVES POSSIBLES, aux amis qui me font le plaisir de le suivre et aux quelques personnes qui pourrait y trouver un intérêt… Il ne se veut ni « commercial », ni « donneur de leçons », tout au plus une énième façon d’approcher la réalité…

Que peut-on faire?…

Au-delà des aides internationales et des équipes de secours dépêchées sur place et qui pour certaines subissent les blocages administratifs, des organisations « décalées »…, ou des précipitations navrantes de structures mal préparées, sans parler d’actions individuelles ou collectives qui, si elles ont la valeur d’exister sur des réactions émotionnelles, tendent parfois à « encombrer » les réseaux qu’ils soient de communication, comme de transport ,

il faut faire le constat que les népalais de Katmandou et des villages ( et les gens actuellement sur place) ont la meilleure position pour intervenir (proximité,  connaissances des lieux, relais d’expression des besoins  voir https://www.facebook.com/NepalEarthquakeReliefVolunteers , volontaires actifs et organisés, etc,… ) mais au-delà de leur courage qui ne manque pas…, les népalais au sens « large » des villes et des villages de montagne ont besoin dans l’immédiat de soins, de nourriture, de prévention maladie, de matériels chirurgicaux, de protections ( vêtements et abris contre la pluie ) car la mousson arrive…

Que nous restent-ils ?

La capacité de préparer ces aides (des plus infimes au plus importantes…), en se regroupant autour d’actions vérifiéesvalidées, porter par des associations, des organisations professionnelles ayant un relais effectif sur place et connaissant le pays, la culture, les difficultés du terrain…

Il est évident que la moindre goutte d’eau qui arrive dans la cruche, servira à celui qui en a besoin, mais qu’elle tombe à côté…, et elle sera perdue pour lui et les autres…

La nécessité de bien choisir les relais d’actions pour donner des chances à son aide d’aboutir…

Et le recul suffisant pour que notre réaction émotionnelle ne gaspille, ni notre envie d’action, ni la portée de celle-ci…

Et après?…

Dans le court terme, c’est l’argent le nerf de la guerre, et les bons « tuyaux » pour s’assurer qu’il arrive; dans le moyen terme, toutes les actions de reconstructions ou d’aide à la reconstruction tant matérielle que morale;  à plus long terme, une présence touristique ( peut-on la souhaiter « moins déferlante et insouciante »?) source de revenus, d’économie locale et de confiance retrouvée dans l’avenir, pour la population népalaise  …

Pour ma part (voir www.revespossibles.com ) je retournerais bien au Népal à l’automne, seul ou avec les participants qui voudront bien me suivre, quitte à modifier les parcours pour assurer une sécurité, une présence utile, et une continuité des liens que j’ai voulu tisser depuis 10 ans avec les népalais… Un projet de « voyage solidaire chantier«  n’est pas exclu dès lors que l’objectif serait décidé avec les villageois des villages concernés…

Des bons mots…. 

Oui, c’est aussi ce que je pense en les écrivant mais n’est-il pas important d’ordonner ces pensées pour être plus efficace?…  Encore dans l’attente de nouvelles ,peut-être terrible, à venir mais aussi de bonnes (je le souhaite profondément), je suis dans l’inventaire des structures et actions qui pourraient le mieux atteindre et aider les gens que j’aime au Népal… Si hélas, il était trop tard pour eux…, il sera toujours temps avec les moyens récoltés d’aider tout ceux qui pourraient être atteints.

PS: Nombres d’organismes ( ou collectifs) récoltent déjà les dons, je vous engage à les approcher; lorsque j’aurais pu définir une action concrète qui répondra au mieux aux destinations souhaitées (villages ) je vous en ferais part au cas ou…

Dernière minute: des répliques sont encore ressenties dans certains secteurs proches de l’épicentre….

Pour celles et ceux qui souhaiteraient exprimer un souhait de participer financièrement à des dons, vous pouvez aussi me l’indiquer par raymond@revespossibles.com

Merci @ vous.

Raymond

equilgosaikhund

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